Bonjour !

Les épices et les condiments ont une place très importante dans ma cuisine. L'harmonie des saveurs entre elles, les variations que l'on peut créer, grâce aux subtilités qui différencient, ou au contraire rapprochent les épices les unes des autres, sans perdre leur personnalité propre... Une chimie des saveurs, des odeurs, et un palais plus que réjoui de sentir l'amertume, la douceur ou le sucré des parfums. Bref, vous l'aurez compris, les épices et moi, c'est une histoire d'amour !

Je vous en parle car je rentre du salon bio, où j'ai pu rencontrer un homme que l'on peut appeler un "conservateur du patrimoine", à qui j'ai acheté pas mal de ces merveilles dorées. Du coup, j'ai trouvé sympa de vous montrer quelques photos de mes épices : en effet, à chaque fois que je reçois, et que j'ouvre mon tiroir devant mes convives, ceux-ci me regardent souvent d'un air ébahi devant ma collection.

Je ne la trouve pas sensationnelle, loin de là, mais elle surprend souvent. À croire que les condiments et épices n'ont pas une place si importante que cela dans les ménages... Et quel dommage !

En réalité, je constate que la cuisine n'intéresse pas les gens : le micro-ondes est là, les plats préparés au congélo, alors pourquoi se fatiguer ? Je trouve cela tellement triste. Comment ne pas tomber raide dingue d'un dal de lentilles corail au cumin et à la coco, ou d'un velouté de persil et de coriandre, ou encore d'une petite galette d'avoine au curcuma ? J'ai de la peine pour toutes ces personnes qui, pressées par le temps (et surtout par leur mental), ne prennent plus de goût à découvrir les saveurs, à les marier, à les faire exploser entre elles.


"Être végéta*ien, c'est contraignant", pensent certains. Certes, si l'on veut manger correctement tous les jours, il faut cuisiner, car les propositions végé des grandes surfaces ne sont pas légion en France. Mais ce n'est en rien une contrainte, quand on apprivoise les parfums et qu'on les conjugue pour qu'ils donnent le meilleur d'eux-mêmes. Là, c'est la porte ouverte au voyage des sens et rien n'est plus agréable que de terminer un repas en se disant : "J'(en) étais où ?"